Transcendance de l'âme numéro 3
Enfin, ces deux fantastiques boutades ne sauraient être comprises dans leur complétude sans ce troisième et dernier volet, qui clot l'ensemble et lui donne la cohérence interne inhérente à toute transcendance de l'âme:
Deux éléphants (ou plus), jouent dans la savane, en Afrique. Munis de pistolets à eau, il s'aspergent jovialement, riant de l'inaltérable futilité de la vie. Il faut dire qu'ils sont jeunes, beaux, innocents, et pourtant si forts (et si fragiles (et si forts(et quand même un peu fragile au fond (mais forts, quand on y pense)))), et ils ont devant eux le chemin semé d'embûches que nous appelons, nous autres mortels, dans notre grande inconséquence, la fatalité. Mais hélas, au milieu de cette liesse, lassé du sourd et long silence salace (le salaud), l'un de ceux-ci se lance dans une sale aspersion du précieux liquide salé sur la face de celui qui est l'un des siens, en ce sens qu'il signe une session systématique et agressive d'arrosage facial (soupir...). L'éléphant arrosé, aveuglé par la salinité du liquide, recule, et choit (là, deux possibilités sont envisageables)
-dans un étang situé à proximité
-dans une flaque de boue
En colère, humilié, le pachyderme sort :
-de l'étang,
-de la flaque de boue,
et crie:
"Fais pas l'idiot, Pierre!"